Nous avons pensé dès notre retour à collecter des machines à coudre électriques et nous avons trouvé la possibilité de les acheminer au Sénégal.

Nous avons vu beaucoup de personnes handicapées dans la rue. Certaines sont en fauteuil, d'autres en canne. Ce qui nous a surpris c'est d'en voir à genoux sur un skate-board ou marchant à 4 pattes dans la rue. Ceux-là mettent des tongs en plastique à leurs mains pour éviter de se salir ou de se blesser.

De la même façon nous avons organisé, avec le président de l'association, une coopérative qui sera gérée par un groupe d'adolescents de l'établissement et qui consistera à faire fabriquer des vêtements par l'atelier de l'Association Nationale des Handicapés du Sénégal, vêtements qui seront vendus par nous en France. Ainsi l'atelier de couture aura du travail rémunéré. Peut-être au fil des mois, aurons nous d'autres idées…

Nous avons passé une journée à l'association Nationale des Handicapés du Sénégal. Cette association propose différents ateliers dont un atelier de couture. Dans cet atelier, des jeunes femmes handicapées et non handicapées apprennent à faire des patrons, à tailler des vêtements, à les coudre et à les teindre. La plupart de leurs machines à coudre sont à pédale, ce qui est très embêtant pour des femmes handicapées, d'autant plus que leur handicap atteint principalement les jambes (poliomyélite). Les machines à coudre sont à manivelle, donc utilisables avec les mains, une seule est électrique.

En se promenant près de la cathédrale, nous avons vu un marché de pièces détachées de fauteuils manuels. A Dakar, il n'y a pas de fauteuils électriques. M'bouré avec le sien était très regardée, beaucoup de gens posaient des questions.